Les Ressources du monde du Feu
La Peur Unique
Peut-être qu’une grande partie de tes activités et communications ne visent qu’à te mettre en interaction, de peur d’être seul. Serais-tu capable de rester 24h sans rien faire, absolument rien ou aurais-tu peur du vide ? (c’est bien connu, même la nature a horreur du vide!). De nombreux visages de la peur cachent la peur de l’inconnu : l’avenir, l’autre, le vide, soi-même que nous connaissons parfois si mal. Peur de la mort à laquelle on peut relier multitude de peurs par une cascade de risques. Et ne pas accepter sa mort, c’est aussi avoir peur de la vie…
Les Blessures
Lise Bourbeau identifie cinq blessures qui empêchent d’être soi-même. Ces blessures sont associées à un traumatisme de petite enfance dont nous ne gardons généralement pas de souvenir conscient. On imagine bien que la blessure d’abandon nous renvoie une peur de la solitude, la blessure de rejet entretien une relation perverse avec la peur du vide. La blessure d’humiliation entretient une peur de la honte, la blessure de trahison génère une peur du désengagement, tandis que la blessure d’injustice donne naissance à une peur de la froideur.
Se séparer de sa Peur
Exercice pour se séparer d’une peur : 1/ Respire profondément le dos bien droit. 2/ Nomme ta peur, ressens-la dans ton corps et accepte sa présence. 3/ Parle lui, demande lui d’où elle vient. Est-elle réaliste ou imaginaire ? 4/ Que te dit-elle sur toi-même et que peux-tu lui répondre ? 5/ Imagine son objet sous forme symbolique (ridicule ou amusante, la peur perdra de son importance). 6/ Imagine ce que tu en fais pour le neutraliser (une décoration sans importance, une expédition à un destinataire lointain…).
Les Schémas Précoces d’Inadaptation
Ils ont été définis par Jeffrey Young et Janet Kolsko : 1/ Le sentiment d’abandon : tu crains d’être toujours seul alors tu t’accroches. 2/ La méfiance et l’abus : tu crains d’être toujours seul alors tu te protèges. 3/ La dépendance : Tu te sens incompétent alors tu as toujours besoin d’aide. 4/ La vulnérabilité : tu penses que tout est dangereux alors tu as peur de tout. 5/ La carence affective : Tu es persuadé que personne ne t’aime alors tu te montres égoïste et froid, et du coup, on ne t’aime pas. 6/ Le sentiment d’exclusion : tu te sens tellement différent, marginal, qu’en dehors de tes relations intimes, tu crains les autres comme la peste. 7/ Le sentiment d’imperfection : tu te tiens à carreau pour que personne ne sache combien tu es nul. 8/ Le sentiment d’échec : l’école n’a pas été facile alors tu te crois bête et condamné à l’échec pour la vie. 9/ L’assujettissement:tu penses que tu es là pour servir, te sacrifier, aider, si possible un dominant, sinon un les faibles feront l’affaire. 10/ Tu as des exigences élevées, tu penses que la vie est un combat. Quand tu comprends que c’est faux, tu crises. 11/ On t’a tellement dit que tu étais un enfant brillant que tu as le sentiment que tout t’est dû.
L’Intelligence du corps
Passer de « l’intelligence mentale » à « l’intelligence du cœur » passe peut-être par l’intelligence du corps, c’est-à-dire du geste. L’homme moderne s’est enfermé dans le mental, au risque de perdre son humanité car nous pensons trop. Difficile de tenir le cap sur une idée sans échange, sans expression du corps. C’est sans parler de l’inconscient, comme disait Gaston Bachelard : « L’inconscient ne formule pas son principe d’Archimède, il le vit. ». Il nous parle avec le corps, et le corps ne ment jamais.
Pomper l’Energie
Si une certaine quantité d’énergie nous est donnée chaque jour, il est fort possible, selon Caroline Myss (ancienne religieuse devenue bio-énergéticienne), que dès le matin, nous soyons en déficit à cause de nos pensées concernant nos traumatismes, les trahisons que nous avons subit, nos conditions de travail, nos occasions manquées, etc. …Notre énergie quotidienne suffit à peine à rembourser la dette d’énergie de la veille, alors nous devons puiser dans nos réserves, dans nos cellules, auprès de notre entourage. Selon elle, un seul moyen d’arrêter l’hémorragie : le pardon. Or, nous sommes autant effrayés par l’idée de guérir que par celle de pardonner : Nos souffrances crée du lien, un besoin d’échange de compassion, d’énergie.
La Pensée Systémique
La pensée systémique a été développée par l’école de Palo Alto. Il s’agit de considérer que tout est lié. Tout est à la fois système et sous-système, ensemble d’éléments en interrelations, chaque modification de l’un d’eux provoquant une modification des autres. Ainsi un individu est un système composé d’un corps physique, d’une conscience et d’un inconscient qui communiquent entre eux. Mais il ne peut vérifier son existence que dans une relation avec autrui. Cela veut dire que même si ton obstacle semble venir de l’extérieur, il est à considérer par rapport à ta relation à lui, au problème qu’il te pose.
La pensée systémique considère deux codes de communication : celui du cerveau gauche, reposant sur le langage logique d’expression de la pensée et celui du cerveau droit plutôt non verbal, symbolique, exprimant contextes, ressentis, paradoxes,… A toi de voir lequel cultiver !
Un autre principe systémique est le « feedback » : un processus est généralement transformé par sa propre exécution. Dans la relation, ne pas le prendre en compte, c’est laisser s’installer des décalages qui alimentent l’incompréhension. Il faut communiquer, autant avec soi-même qu’avec les autres pour prendre en compte deux réalités : celle des faits objectifs et celle de la signification qu’on leur donne.
Les Paradoxes
« Ma vie est une somme de terribles malheurs… dont la plupart ne sont jamais arrivés » (Mark Twain). Fais comme si tu étais un monstre, tu te rendras vite compte que tu n’en es pas un et il est fort possible que tu arrêtes les comportements qui te le font penser. Tire les conclusions extrêmes de tes pensées : glorifie le passé où rien ne t’empêchait, tu finiras par en avoir marre d’en avoir marre. Peut-être même trouveras-tu que les obstacles stimulent ta créativité ? Chercher à imposer le bonheur est la meilleure façon d’échouer. Quant à la solution ultime qui consiste à supprimer le problème comme l’aurait fait Staline, il conduit généralement à sa réapparition sous une autre forme.
Le Discernement
Le discernement, c’est savoir se maintenir dans l’inconfort de la tenue des contraires. Un esprit critique fort conduit à refuser l’ouverture à l’expérience spontanée, à devenir desséché et dogmatique. A l’inverse, l’abandon à la subjectivité de l’expérience plonge dans la confusion. Cet abandon n’est pas nécessaire à l’expérience mystique, c’est le dispositif de défense qui se cache derrière l’esprit critique qu’il faut démasquer, car il sert souvent à se protéger de ses peurs.
Notre cerveau a quantité d’idée et d’impulsion chaque jour et il lui faut quelques secondes pour produire des pensées contradictoires, des objections. On peut voir le discernement comme la conscience de ce mécanisme, la capacité à maintenir l’équilibre, à modérer élans et freins, à retarder ou avancer les contre-poids.
La Formation Réticulée
La formation réticulée est une partie du cerveau qui intervient dans l’attention. Notre cerveau reçoit des dizaines de milliers d’informations chaque jour et dois faire le tri, en ignorer la plupart, mais pas de manière aléatoire. Tu as envie d’acheter une voiture rouge d’un certain modèle et d’un coup, tu en vois partout alors que tu les pensais rares auparavant… Si tu as un doute ou crains les obstacles, tu peux compter sur ta formation réticulée pour te faire voir les coïncidences, les synchronicités et autres signes de la couleur qui t’arrange.
Le Lâcher Prise
Percevoir la réalité objective, en comprendre les enjeux et pouvoir y répondre implique que tu saches te placer en lâcher prise. C’est un acte de confiance nécessaire au moment où tes croyances passées deviennent intenables. Accepter de renoncer à l’illusion de contrôle, c’est finalement permettre de te concentrer sur le contrôle que tu as vraiment, celui d’infléchir le cours des choses, de ne pas rester en travers de leur route.
Le Recadrage
Face à un obstacle, notre besoin impérieux de le franchir fait que nous manquons souvent de recul. Prendre du recul, c’est : calmer l’émotion qui parfois prend des proportions démesurées sans véritable raison (« on en fait un drame »), reprendre sa respiration (et sortir de la boucle infernale dans laquelle nous enferme notre mental) , opérer ce qu’en technique spirituelle on appelle un « rappel à soi », en venir à se regarder faire. Mais il arrive qu’on doive changer de dimension, le cas le plus classique étant de sortir d’une vision manichéenne des choses.
L’Estime de Soi
Certaines personnes ont le don de se dévaloriser, d’autres savent qu’elles sont un cadeau pour le monde. L’estime de soi se cultive, se restaure. Nous sommes le meilleur et le pire alors cesser de penser en termes de tout ou rien peut aider. Filtrer les informations et faire le bilan du positif de la journée aide à faire le plein de bonne énergie ! Penser que les choses vont aller mal, c’est s’exposer à être exhaussé par l’univers (ou se programmer pour l’échec). Définir ce que l’on veut (et ne veut plus), identifier des priorités, exprimer ses besoins. Et pour finir, pratiquer l’art des petits plaisirs…