Définissez vos objectifs en conscience !
Définir méthodiquement des objectifs

Bien plus qu’un affichage de bonne résolution, l’objectif ou l’intention est l’ADN de ce qui vous met en mouvement vers vos aspirations.
Introduction

« Nous sommes tous chefs de projets, chefs des projets qui visent à nous conduire à l’accomplissement de nous-même. Cependant, pour augmenter nos chances de les réaliser, il nous faut développer quelques compétences et mettre en place des habitudes qui nous permettront de progresser jour après jour. Mais avant toute chose, il nous faut être capable de mettre la machine en route.« (Extrait de l’article “Prenez l’habitude de changer”)

C’est certain, une étape préalable et essentielle à la concrétisation d’un projet de réalisation ou de transformation est de définir ses objectifs, qu’ils soient à courts ou longs termes, aussi modestes qu’ils vous paraissent. Mettre en place vos objectifs vous permettra de vous motiver pour passer à l’action plus efficacement, vous obligera à vous interroger sur l’importance relative des différentes activités à réaliser et vous aidera ainsi à gérer vos priorités.

objectifs concrets

Vous l’aurez compris, vous fixer des objectifs est donc primordial pour vos projets. La question à se poser après avoir intégrer cette information est : comment définir des objectifs efficacement ? Y a-t-il une méthode que l’on peut utiliser ?

– En fait cela dépend un peu de vous, non ?

BeetleChoice Solutions vous en dit, ici, un peu plus et vous propose une nouvelle voie pour avancer…

L’approche technique
Une  méthode assez reprise dans la littérature est la méthode SMART (en français “intelligente”), définie en 1954 par Peter F. Drucker et utilisée dans différents domaines tels que le marketing, le commerce, la gestion de projet. Elle repose sur 5 critères formant l’acronyme SMART, et permet d’atteindre ses objectifs de manière efficace à plus d’un titre… 5 à vrai dire!

SMART meaning

Définir précisément de quoi il s’agit

Cet effort de clarification peut nous amener à nous rendre compte que nous avons plusieurs objectifs ou plutôt que ce qui nous motive est complexe et mérite une analyse au sens littéral du terme : séparer les composantes de ce que l’on souhaite, suffisamment finement, sans perdre de morceaux.
On peut même appliquer la méthode dite des « 5 Pourquoi » pour plonger au cœur de notre moteur : se demander pourquoi ce qu’on a identifié comme une envie est là et reposer la question sur la ou les réponses que l’on a formulées tout en s’assurant qu’on n’a rien oublié. Ceci doit nous conduire à décrire un ensemble de choses qui sont plus proches du besoin que de l’envie et qui sont assez précises pour laisser entrevoir un bout du chemin qu’il nous faudra parcourir. Restons, à ce stade, le plus exhaustif possible, le temps viendra de faire le tri, plus tard. Lors de notre analyse, nous devrions faire des découvertes, rebondir, connecter, révéler, ouvrir des perspectives… Quand notre ensemble d’objectifs représentera une vision claire de ce que nous voulons, nous pourrons nous soucier des autres critères du S.M.A.R.T.

visions

Prendre la mesure…

A ce stade, nous devrions avoir répondu à la question fondamentale du “pourquoi ?”. Le fait que nos objectifs soient mesurables va nous permettre d’évaluer l’atteinte de ceux-ci et, le plus souvent, d’évaluer en chemin notre avancement. Il ne s’agit pas là de mesurer l’effort à réaliser, concentrons nous sur la cible avant de réfléchir à comment on va l’atteindre ! Par ailleurs, on peut toujours rendre un objectif mesurable, même si cette mesure est subjective, donc l’intention de la méthode n’est pas d’ajuster nos objectifs pour leur associer un compteur, mais de nous questionner sur la finitude des objectifs, sur leur ancrage dans la réalité concrète. De plus, la nature des mesures possibles de notre future réalisation nous renseigne sur la nature même de notre réalisation et de ce fait, ouvre des perspectives de précision, d’interrogation sur la complétude de notre production, sur de possibles produits connexes. Ensuite, s’interroger sur “comment on va mesurer l’atteinte de l’objectif ?” nous projette à nouveau sur le chemin de la réalisation, nous conduit à matérialiser en pensée notre objectif par la visualisation d’un produit, d’un succès (chiffre d’affaire, nombre d’utilisateurs,..), d’une aptitude acquise à réaliser quelque chose de défini.

la hauteur de voix

Rendre la chose raisonnable

Le critère d’acceptabilité nous emmène dans la stratégie de réalisation et nous questionne sur la faisabilité, au sens de notre capacité à atteindre l’objectif avec les moyens qui sont les nôtres au moment de la réalisation, il nous questionne sur le dimensionnement. Il ne faut pas voir ce critère uniquement comme quelque chose de restrictif : il faut prendre en compte, ici, la caractère motivant de l’objectif et essayer de faire que l’objectif soit suffisamment ambitieux pour représenter un défi acceptable mais motivant. N’oublions pas que, s’il doit être acceptable, il doit l’être par toutes les personnes impliquées dans la réalisation. Enfin, pour qu’il soit acceptable, il nous faut être en mesure de comprendre ce que l’on accepte, ce que cela implique en matière d’action… là encore, donc, de laisser voir un bout du chemin.

hauteur raisonnable

Assurer une progression jusqu’au bout du chemin

Outre le fait que le réalisme nous impose d’envisager la faisabilité au regard des moyens et ressources qui sont ou peuvent être rendues disponibles, l’aspect réaliste questionne l’implication dans la réalisation future. Comment l’objectif nous parle concrètement, constitue t-il un défi ou un intérêt pour nous, comment sera t-il capable de nous emmener jusqu’au bout du rêve ? Il s’agit de trouver l’équilibre, la tension suffisante et nécessaire à l’implication par l’intérêt, la clarté, la connexion à la personne et à ses aptitudes, et bien d’autres choses encore. En réfléchissant de ce point de vue, on sera peut-être amené à découper notre objectif en une séquence nous permettant d’élever progressivement le niveau de nos attentes.

progresser en équilibre

Se contraindre par le temps

Envisager nos objectifs depuis les quatre premiers points de vue nous donne des indications sur le “pourquoi”, le “quoi ?”, le “qui ?”, le “comment ?”. Le dernier point de vue introduit le “quand ?” et nous invite à envisager nos objectifs par rapport à un calendrier. Tant que l’on n’a pas déterminé une date à laquelle on souhaite que notre projet voit son terme, on ne l’a pas rattaché à toutes les dimensions d’une réalité future et on peut encore dire qu’il relève du rêve. Il nous faut être précis pour avoir une chance d’être efficace, poser une date est une manière de nous inciter, voire nous contraindre à l’action. Encore faut-il que cette date ne soit pas trop lointaine. Alors, il va nous falloir songer à gérer le niveau d’intensité auquel nous allons être impliqués au fil du temps, peut-être y a t-il ici une nouvelle raison de découper nos objectifs dans le cadre d’une progression. Plus les actions associées aux objectifs représenteront une charge ou une durée conséquente, plus le contrôle que nous aurons sur la date de fin sera limité. A nous de positionner le curseur de la dimension temporelle afin de garder le contrôle. Cependant, il convient d’être au clair sur ce que la date représente et de s’y accrocher : on peut voir une date comme une échéance, comme une cible, comme une espérance. Tout dépend de qui nous sommes et du caractère impérieux de notre projet (qui n’est peut-être qu’un chantier visant au mieux ?). Il faut que cette date nous parle, qu’elle ait du sens pour nous, fusse t-il symbolique; il faut qu’elle nous aide à maintenir notre implication, qu’elle nous interroge sur le besoin de prendre le temps de faire plus ou mieux ou d’accélérer pour passer à autre chose.

avoir du temps

Alors, vous êtes SMART ?

En conclusion, nous dirons que la méthode SMART permet de fixer des objectifs clairs, précis et complets de manière efficace, mais si l’efficacité de celle-ci n’est plus à prouver, on peut tout de même lui trouver quelques effets limitant. En effet, on peut reprocher à cette méthode d’être trop ancrée dans la réalité, trop technique, stricte, et de ne pas laisser de place au rêve. On peut même se demander si elle ne limite pas un peu notre ambition ?

Et BCS dans tout ça ?

BCS is SMART

L’approche émotionnelle

La proposition d’aborder la définition de nos objectifs avec la méthode SMART vise à nous permettre de définir des objectifs, qui ne sont pas simplement des rêves que nous n’aurions qu’une faible chance de transformer en réalité s’ils gardaient leurs contours d’origine. Cependant, bon nombre de personnes auront beau avoir formalisé leurs objectifs, les avoir peaufinés et recadrés, elles seront toujours engluées dans la conception d’une vision qui ne prendra pas forme tant qu’elles n’auront pas atteint .

Brendon Burchard, un auteur un auteur à succès du New York Times qui s’est posé des questions existentielles suite à un grave accident de voiture a proposé une approche décomplexée mettant au second plan le but par rapport à ce qui le motive : Aux objectifs SMART, il a opposé les objectifs DUMB. Il s’agit à nouveau ici d’un acronyme qui n’a rien de “stupide” mais qui, à la limite, pourrait se passer de mots  :

DUMB meaning

Du rêve avant tout

La caractéristique la plus importante d’un objectif DUMB est qu’il est nourri par le rêve.

Force est de constater que les plus grands transformateurs de ce monde ne se sont pas contentés d’objectifs “atteignables”, sinon où en serions-nous aujourd’hui ?

Il s’agit ici, de ne s’imposer aucune barrière. Quand il s’agit d’objectif, il faut s’autoriser à rêver grand, toujours de manière positive, en se connectant à nos motivations profondes.

rêver en rose

Il s’agit d’inviter chacun à vouloir décrocher la lune, à accomplir son destin (si le mot rêve ne convient pas), sa mission de vie, de se relier au “pourquoi” qui est au fond de notre âme, dans la vision de Simon Sinek. Et comme le disait Oscar Wilde, “il faut toujours viser la lune, en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles.

A côté de cela, les objectifs SMART paraissent être des distractions sans envergure, des activités “besogneuses”, comme le dit Brendon Burchard, des expériences futures sans saveur.

Il s’agit aussi d’ouvrir les possibles. Combien de nos rêves de nuit nous paraissent étranges, irréalistes ou illogiques. Pourtant, notre inconscient n’établit pas des liens entre les choses par hasard et si notre raisonnement conscient aura tôt fait de les réprimer, peut-être méritent-ils un peu plus d’attention et de tolérance. Ces liens sont révélateurs de potentiels inexplorés, de pistes à suivre ou d’hypothèses à analyser. Et dans tous les cas, mettre en suspens l’action contestataire de la raison qui nous dit que la chose est trop risquée, difficile ou coûteuse, nous donne une chance d’aller un peu plus loin. Ceci nous rappelle la citation de Mark Twain : “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”.

A chacun son chef-d’œuvre

L’objectif doit également être édifiant, “Uplifting”, c’est à dire s’inscrire dans un récit, inspirer la grandeur, l’envie de se surpasser, de contribuer à une cause plus grande que nous. Il doit être uniquement positif pour avoir plus de portée, par exemple, l’objectif n’est pas de tondre notre pelouse, mais plutôt de façonner chez nous le plus beau des jardins. Il doit nous fournir l’excitation d’un futur que nous voulons construire dès maintenant, et nous rendre lumineux, non pas parce que nous avons déjà accompli quelque chose de grand par le passé mais par l’état d’esprit dans lequel nous nous mettons au moment même où nous sommes en train de transformer nos rêves : de jardinier, nous devenons paysagiste de talent ! Nous pourrions dire a minima que nos objectifs doivent être “sexy”, mais si nous pouvons rattacher la transformation de nos objectifs à une projection mentale d’une expérience sensuelle désirable, nous nous faisons une promesse qui nous donne davantage d’envie.

Hammer le téméraire

Avec les moyens de persévérer

Si la méthode fait la part belle aux sources d’énergie et de motivation, elle ne néglige pas le fait que l’énergie ne nous emmène nulle part sans une mécanique de transformation qui fonctionne bien et aussi longtemps que nécessaire. Il faut que nos objectifs soient compatibles avec des mécanismes qui relèvent de la méthode, des bonnes pratiques que nous pouvons mettre en place.

Avoir cette intelligence peut amplifier le résultat, développer les opportunités (en inversant la méthode de réduction des risques, par exemple), peut offrir la possibilité d’identifier les bonnes habitudes qui vont rendre la chose possible ou plus facile et que l’on va répéter inlassablement (c’est-à-dire “sans se lasser”). C’est un plan de bataille qui rend les choses possibles et nous convainc que le but sera atteint. Un plan que nous saurons développer par ce que nous auront appris de nos expériences, parce que nous serons rompus à l’exercice de définition des objectifs DUMB. Notre jardinier paysagiste pourra rêver tranquillement de l’intégration de fontaines à son jardin extraordinaire parce qu’il aura appris comment s’assurer de la faisabilité de son projet, il aura appris à estimer les moyens utiles ou nécessaires à la réalisation, à développer une stratégie de mise en œuvre.

Du rêve au rituel

La dernière caractéristique à mettre en lumière est le besoin d’agir de la bonne manière chaque fois que cela est opportun. Il s’agit de déclencher automatiquement des comportements qui nous font progresser vers nos objectifs lorsqu’un événement particulier se présente (behaviour-triggered). Cette caractéristique invite à établir des comportements qui seront eux-mêmes déclenchés par des situations particulières, installant ainsi des rituels, des réflexes qui vous mettront dans l’état de progresser, et qui constituent des bonnes pratiques institutionnalisées pour vous, court-circuitant votre propre capacité d’objection. Éviter les tentations d’écarts qui nous détournent de notre objectif, favoriser la régularité en utilisant des déclencheurs qui se présentent quotidiennement, etc… Chaque automatisme représente une économie d’énergie pour votre cerveau… qui peut donc mettre plus d’énergie à rêver.

BCS is DUMB

Parmi ces pratiques, il en est une particulière qui est celle qui vous conduira à apprivoiser l’imperfection. Le perfectionnisme est le grand ennemi de l’accomplissement. Or, inéluctablement, votre chemin vous conduira à des constats d’écart par rapport à vos prévisions, des constats d’échecs. Il vous faut vous habituer à ce que chaque frein ou obstacle devienne une occasion de prendre du recul ou de faire un pas de côté, voire de pivoter. Le pivot, dans le langage des entrepreneurs est le moment où ils modifient tout où partie de leurs objectifs. Le changement peut être spectaculaire mais en aucun cas il ne ressemble à un renoncement. Le plus souvent, c’est un ajustement dont l’obstacle à fourni l’opportunité.

Faut-il choisir entre le rêve et la raison ?
La méthode DUMB est séduisante mais elle révèle quelques lacunes aux yeux de certains. Elle n’invite pas à la structuration, n’impose pas de prendre en compte les limites de temps, de budget et par conséquent on peut lui reprocher de manquer de réalisme. Mais ce qui a conquis ses adeptes, c’est justement son aspect moins rigoureux, plus personnel, qui pousse à rêver, à être créatif et ainsi offre une plus grande motivation. 

carré ou plané

SMART versus DUMB, le choix d’une approche?

A la lecture de cet article, vous vous êtes peut-être rendu compte des raccourcis qu’il est possible de faire si on se contente d’une vision synthétique de la description des deux approches : l’une serait destinée aux esprits rigoureux et persévérants tandis que l’autre s’adresserait aux utopistes ambitieux.

Chez BeetleChoice Solutions, nous nous méfions des raccourcis faciles et des choix inutiles. c’est pourquoi nous avons pris soin de creuser un peu plus loin pour vous…

Faisons, si vous le voulez bien, table rase de nos opinions pour repartir de la page blanche.

L’origine de vos objectifs
Au début de la démarche, vous aviez sans doute des objectifs plus ou moins identifiés qui ont été le fruit d’un besoin plus ou moins conscient et affirmé. Il peut s’agir d’un besoin matériel ou pas. A la réflexion, on peut distinguer trois catégories de besoins : 
Un besoin d’alignement

Peut-être que vous avez le sentiment que quelque chose ne vous satisfait pas dans votre vie, dans vos activités de tous les jours, votre vie professionnelle, votre corps, vos relations personnelles, etc.. D’une certaine manière, vous sentez que vous (votre moi profond) n’êtes pas en accord (aligné) avec quelque chose qui vous dérange. Cela dure probablement depuis un certain temps, c’est supportable, acceptable dans l’instant. C’est sans doute la perspective du statu quo qui vous motive le plus à envisager un changement. Encore faut-il trouver suffisamment d’énergie pour changer quelque chose !

Un besoin urgent

Si vous êtes dans une situation qui vous semble critique, de l’ordre de la survie, pas besoin de vous demander si vous avez assez d’énergie pour que les choses changent. Si dans le cas précédent, votre attention était tournée vers la qualité des changements apportés, ici, c’est le temps qui prime car il s’agit de réduire au plus vite la fuite d’énergie engendrée par la souffrance et vous savez que si vous n’investissez pas une partie significative de l’énergie qu’il vous reste, vous risquez de ne plus pouvoir le faire bientôt.

Un besoin d’accomplissement

Dans les deux premiers cas évoqués ci-dessus, votre besoin est au moins en partie initié par un déclencheur externe. De ce fait, même si l’énergie qui peut être consacrée à la transformation est importante, sa source n’est probablement pas durable et devrait décliner avec le temps et en particulier avec l’approche de la satisfaction des réalisations effectuées. Le besoin d’accomplissement, lui, naît de l’intérieur. Un temps d’introspection, un bilan de votre parcours de vie que vous avez comparé avec des rêves lointains, vous a amené à constater des écarts qu’il vous semble possible de combler. Ou bien simplement le rappel de la satisfaction vécue lorsque vous vous êtes élevé en relevant un défi ou en ayant changé quelque chose qui vous a fait devenir une meilleur version de vous-même. Vous avez alors acquis la volonté de mettre en place l’expérience permanente du changement progressif qui vous fournira votre dose quotidienne de dopamine (une des hormones du bonheur). Dès lors, votre besoin peut être bien plus puissant car il peut s’affranchir de ses limites : un objectif motivé par ce besoin engendrera nécessairement un autre objectif quand le premier sera atteint car le désir d’aller plus loin sera établi. Ici, c’est le cheminement qui va primer.

habitudes : motifs pour changer

Dès lors, chacun de ces types de besoins est associé à des critères d’évaluation différents : dans le cas du besoin d’alignement, le critère principal est la cohérence, dans le cas de l’urgence, le critère prépondérant est l’efficacité tandis que dans le cas du besoin d’accomplissement, le critère est le respect des valeurs.

Une méthode adaptée ?
fort ou motivé
Vous l’aurez noté, cohérence et efficacité relève d’avantage du vocabulaire SMART et le respect des valeurs personnelles de celui du DUMB. Alors le choix, s’il doit y en avoir un, repose au moins en partie sur le besoin qui motive vos objectifs. Mais il ne faudrait pas oublier pourquoi vous faîtes l’exercice d’explicitation de vos objectifs et pourquoi personne d’autre ne doit le faire à votre place. Il s’agit de vos objectifs personnels ou de ceux de votre équipe, ils doivent servir votre stratégie, celle là même qui est adaptée à vos capacités, vos sensibilités, et à votre situation. Votre stratégie peut viser à renforcer vos faiblesses en apportant l’assurance que vous n’oublierez rien, que vous serez maître du temps, ou encore que vous maintiendrez une cohérence dans vos actions. Dans ce cas, la méthode SMART sera plus à même d’apporter quelques garanties. A l’opposé, vous aurez peut-être le souci de maintenir votre motivation, de combattre vos tendances naturelles à résister au changement ou de renforcer votre persévérance et utiliserez volontiers la méthode DUMB pour faire évoluer votre capacité à relever des défis sans cesse grandissants.

habitudes : le guide du changement

Il se peut que vous ne vous sentiez pas à l’aise dans l’exercice de formalisation avec l’une ou l’autre des méthodes. Vous pourriez alors penser que cette méthode ne vous convient pas et ce peut-être à raison : la plupart des gens ont une aptitude dominante à raisonner de manière linéaire, un besoin de cadre et de rigueur pour cheminer du problème à la solution tandis qu’une minorité seront doués pour aborder une question sous tous les angles et faire émerger une solution par assemblage. Les premiers seront plus logiques et les seconds plus créatifs, si on peut se permettre ce raccourci, et naturellement ils préféreront une méthode plutôt que l’autre.

Mais peut-être également que, ce sentiment de malaise est révélateur de ce qui vous fait défaut et que l’effort de s’attarder sur ce qui nous fait sortir de notre zone de confort serait profitable ?

Pourquoi ne pas choisir
habitudes : définir ses objectifs

Alors, pourquoi auriez vous intérêt à choisir ? Bien au contraire, invitez-vous à passer au crible vos objectifs selon tous les points de vue qui se présentent à vous et vous semblent pertinents. Cela vaudra la peine de prendre le temps nécessaire à un examen approfondi. N’oubliez pas que dans un projet, plus la défaillance ou l’erreur de jugement intervient tôt, plus elle a de conséquences. Alors, puisque vous commencez par la définition de vos objectifs, autant le faire le mieux possible. Ici, plus la formalisation de vos objectifs sera proche de ce qui vous motive et tiendra compte de ce qui peut vous empêcher de les atteindre ainsi que de ce qui peut favoriser votre succès, plus vous serez habité par vos objectifs et plus votre confiance sera un soutien dans votre aventure de réalisation.

Et après ?
Dès la formalisation de vos objectifs, vous devez penser à la première action selon Brian Tracy, écrivain et auteur de formations sur le leadership. C’est un moyen de se projeter dans l’action : qu’allez vous faire tout de suite après pour commencer la réalisation. Cette première action revêt une importance largement sous estimée. A la limite, vous pouvez vous dire que lorsque vous avez commencé, vous avez fait la moitié puisqu’il  ne reste plus qu’à finir. Cette anecdote peut vous paraître déplacée mais si vous vous mettez sur le plan psychologique, la première action matérialise la mise en application d’une décision que vous avez peut être mis des années à préparer, jusqu’au moment précis où vous avez décidé de formaliser votre objectif, une décision qui ne prend qu’un instant comme pourrait vous l’expliquer Anthony Robbins, coach et auteur de livres sur le développement personnel. De plus, cette projection dans l’action vous aidera à la formalisation plus concrète du contour des objectifs.

habitudes : passer à l'action

SMART, DUMBO et BeetleDo
BeetleChoice Solutions vous propose un outil simple et gratuit pour supporter vos projets de réalisation et/ou de transformation personnelle. Construit sur la base de listes d’actions spécifiques à différentes usages, BeetleDo propose une gestion des objectifs que vous pourrez associer aux actions de réalisation, aux risques et aux décisions qu’ils induisent ainsi qu’aux enregistrements des fruits de votre travail.

bandeau des listes

Un outil très SMART

exemple SMART

L’outil, en isolant votre liste d’objectifs, vous permet d’avoir une vision d’ensemble de leur décomposition éventuelle. Il permet également d’associer des objectifs entre eux dans le cas où ils auraient une relation de progression ou une relation hiérarchique (niveaux de détail). On est ici au service du S de la méthode SMART : au travers d’un « titre » précis et des éléments de détail enregistrés dans un « commentaire » qui pourra contenir les informations associées aux autres caractères (M/A/R/T).

titres SMART 

description SMART
Le réalisme (R) de vos objectifs sera perceptible dans le découpage et la mise en relation des actions servant chaque objectif, les éléments de mesure (M) pourront être répertoriés dans la liste des points d’attention ou encore dans la liste des faits marquants qui pourra recueillir les jalons (dates de bilans intermédiaires et décisions) et produits (réalisations concrètes attendues) des phases de réalisation. Le caractère temporelle (T) est présenté à deux niveaux : au premier, la donnée « terme » permet un tri conduisant à se focaliser sur ce qu’il est prioritaire de définir en premier lieu. Il peut être prématuré de clarifier des objectifs lointains. Ceci veut dire que vos objectifs ne seront sans doute pas définis tous aussi précisément et qu’ils mériteront des revues (examen de situation). L’information « date » mise à votre disposition peut servir à de multiples usages : ce peut être votre date cible pour atteindre l’objectif, mais si vous n’avez pas besoin d’une date précise, ce peut être une date intermédiaire pour une revue ou une avancée partielle, cette date remontera dans les synthèses proposées par l’outil lorsqu’elle sera proche ou dépassée. Chaque objectif peut être considéré comme “au programme de la journée”, ce qui, là aussi, la mettra en évidence. Vous pouvez considérer que, chaque jour, vous devriez faire avancer au moins un de vos objectifs.

accompagnement du scarabée

L’outil permet également d’identifier « l’importance » de chaque objectif. Dans un premier temps, le niveau d’importance par défaut est positionné, lors de votre inventaire, pour considérer que cette importance n’est pas établie. En effet, l’outil vous accompagne dans le mûrissement de votre projet. Cette donnée d’importance vise à vous aider à relativiser les objectifs les uns par rapport aux autres, à identifier où focaliser vos efforts.

Un outil tout aussi DUMB
Exemple objectif DUMB

Dans une démarche DUMB, les mêmes champs « titre » et « commentaire » portent votre description plus imagée et subjective, le D et le U.

Titres DUMB
Description objectif DUMB
Quand au M, il est porté par l’outil lui-même et par l’accompagnement méthodologique que lui associe BeetleChoice Solutions tandis que le B, lui, est soutenu notamment par l’article “Prenez l’habitude de changer” de ce blog et la liste des activités récurrentes qui vous aideront à mettre en place des habitudes quotidiennes, des bonnes pratiques.

Au delà de la liste des objectifs, l’outil vous permettra d’exprimer les découvertes que vous ferez en définissant vos objectifs : comment prendre en compte les risques, positionner les décisions principales, comment décomposer la réalisation en phases grâce aux liens que vous pourrez faire avec les listes “risques”, “décisions” et “actions” notamment pour la méthode SMART. Pour la méthode DUMB, vous privilégierez l’association d’”opportunités” et de “fait marquants” que vous imaginerez dans le futur.

Enfin, pour le clin d’oeil, vous pourrez choisir un langage : le langage du “conforme” pour les adeptes de la démarche SMART, celui de “l’influent” ou du “collaboratif” pour les adeptes de l’approche DUMB, le langage du “guide” étant plus approprié pour ceux qui embrassent les deux méthodes.

les langages BeetleDo

Conclusion

Définir ses objectifs est un exercice de style qui conditionne la réalisation de vos projets. C’est l’occasion d’un questionnement dans de multiples directions. Tout d’abord vers le besoin qui vous anime, puis vers qui vous êtes vraiment par rapport à vos projets, pour vous donner finalement l’opportunité d’expérimenter une stratégie en rapport avec votre personnalité et vos aptitudes.

Choisir un méthode plutôt qu’une autre peut être utile pour se sentir soutenu mais tient de la stratégie défensive. Puiser le meilleurs où il se trouve en prenant soin de rester cohérent est sans doute un signe de maturité mais surtout le moyen de se libérer de contraintes limitantes, voire inutiles pour ceux qui apprennent à sortir de leur zone de confort.

le meilleur des deux

BeetleChoice Solutions a pour ambition de promouvoir la voie de l’autonomie tout en capitalisant sur les bonnes pratiques, par ses propositions de solutions qui intègrent les outils et les guides, adaptés au maximum d’usages et elle a la volonté de vous accompagner de bout en bout.

Quelques références :
Brendon Burchard : DUMB Goals
Simon Sinek : “Commencer par le pourquoi”
Brian Tracy : “Avalez le crapaud” &  “Objectifs”
Anthony Robbins : “I am not your guru”