De la préparation des travaux à la livraison :
Ma préoccupation :
Comment m’assurer que ce que je produis va satisfaire mon client ?
Dans cette partie, nous allons parcourir les processus qui sont liés directement à la réalisation. Ce regroupement est pûrement pratique dans la présentation de ce cours.
Vérifier
La vérification, c’est…
le contrôle de conformité avec les exigences
(on a bien fait ce que l’on a prévu de faire).
On vérifiera les produits d’activité des processus
(les plans, documentations, réalisations, tests,…)
Ce que l’on doit faire :
- Sélectionner ce qui doit être vérifié et les méthodes de vérification
- Gérer les procédures et critères de vérification
- Gérer les environnements de vérification
- Planifier et réaliser les revues par les pairs
- Analyser la planification, les méthodes, les résultats
Ce que l’on produit :
- Un cadrage de vérification (plan, procédures,…)
- Les résultats de vérification
- Les analyses de résultat
Exemple…
Un relecture formelle du « manuel utilisateur » du produit est requise par le processus.
Elle doit être faite par un des membres de l’équipe qui n’a pas participé à la rédaction.
Le relecteur s’assurera que toutes les fonctionnalités sont décrites, et que les dernières modifications du produit demandées sont prises en compte.
La relecture est planifiée via un suivi des revues (inventaire précisant ce qui est revu, par qui, quand est-ce prévu et réalisé et le résultat de la revue) et une fiche de relecture (contenant les remarques) est produite et retournée au chef de projet.
Etape 1 : Planifier
La planification est une activité qui doit s’appliquer à tous les processus de l’entreprise. Elle ne se limite pas à la production d’un planning mais à tous ce qui décrit par avance l’organisation d’une activité et que l’on regroupera sous l’appellation de « plans » (au sens « plans de bataille »).
La planification répond au besoin de prévoir et d’avoir une référence pour comparer et évaluer ce qui est réalisé.
Elle permet aussi de partager les règles du jeu avec les intervenants, les clients ou les auditeurs.
Elle permet de vérifier la faisabilité en terme d’organisation.
Ce que l’on doit faire :
- Établir les règles de fonctionnement de l’activité/prestation
- Identifier les engagements pris
- Gérer la disponibilité des ressources
- Planifier et suivre les tâches
- Identifier et organiser les tâches
- Faire les estimations (sur les produits d’activité et les tâches)
- Revoir et maintenir la cohérence des plans
- Tracer les activités de pilotage
Ce que l’on produit :
- Les plans
- Le planning, le plan de charge
- Les décisions
- Le plan d’action
Etape 2 : Définir les exigences
Au moment où il s’adresse à un fournisseur, le client a un besoin qui est plus ou moins défini et formalisé. L’élaboration des exigences nous guide dans le but de déterminer l’ensemble des informations constituant des contraintes que le produit devra respecter.
Ce processus va de paire avec la gestion des exigences qui décrit la démarche de prise en compte des besoins.
Ce que l’on doit faire :
- Expliciter les besoins, attentes, contraintes, interfaces
- Transformer en exigences priorisées
- Gérer des exigences de produits et composants liées (impacts, changements,…)
- Identifier l’usage des changements
- Analyser la cohérence
- Assurer la complétude, équilibrer
Ce que l’on produit :
- La liste des exigences
- La matrice de conformité (liens exigences-changements)
- Les scenarii d’usage
- Des spécifications fonctionnelles
Par exemple…
Mon client me communique son besoin de donner une information sur les conditions d’utilisation de son produit.
Nos échanges vont conduire à identifier des exigences concernant le contexte de communication (où et quand, qui verra cette communication), son cycle de vie (être capable de savoir quand a été communiqué quoi), ses interfaces (d’où vient l’information et qui a le droit de la modifier)…
Nous pourrons nous inquéter des modalités de mise à jour, de la possibilité de voir un jour cette même information communiquée via un autre média et cela pourra influencer la conception de notre solution.
Enfin, des contraintes techniques ou de coût nous amènerons peut-être à limiter les exigences anticipant un besoin complémentaire futur.
Etape 3 : Définir une solution
La construction d’une solution se décompose en différentes étapes, même si certaines approches sont itératives ou quasi-continues. Chacune d’elle fait appel à d’autres processus tels que la prise de décision, le suivi, la validation.
Ce que l’on doit faire :
- Identifier des solutions et des critères de choix
- Concevoir la solution
- Réaliser ou acquérir les composants
- Produire les documentations
Ce que l’on produit :
- Documentations
- Composants
Concrètement…
Si la proposition de solutions alternatives n’est pas obligatoire, l’identification de celles-ci et la justification du choix sont importantes.
La conception consiste à décrire la solution de manière plus ou moins détaillée et selon différents points de vue. Elle permet de prendre en compte toutes les particularités de la demande et de vérifier la faisabilité de sa réalisation, fusse par le biais d’une maquette ou d’un prototype.
Le plus souvent, le produit est un assemblage d’éléments dépendants qu’il faudra réaliser indépendamment, voire acheter ou sous-traiter.
Tout élément produit devra comporter une documentation permettant aux intervenants tiers de le comprendre, le maintenir ou l’utiliser.
Etape 4 : Intégrer les composants de la solution
L’intégration est une étape intermédiaire entre la réalisation des éléments composant un produit et l’utilisation du produit.
Il ne s’agit pas que de l’assemblage du produit mais de toute la préparation à son utilisation.
Ce que l’on doit faire :
- Gérer la stratégie d’intégration (modalités, procédures, critères…)
- Gérer l’environnement d’intégration
- Gérer les interfaces (composants/produits)
- Tester les composants individuellement, les interfaces entre eux et avec leur environnement
- Préparer la livraison
Ce que l’on produit :
- Environnement d’intégration
- Résultats des tests
- Package
Concrètement…
Dans le cas le plus complexe, l’assemblage et le conditionnement du produit dépend de son destinataire.
L’assemblage doit faire l’objet d’une stratégie qui tiendra compte, par exemple, de la fréquence à laquelle de nouveaux produits sont assemblés.
L’une des complexités de ce processus est souvent de permettre à l’activité d’être dans un environnement le plus ressemblant possible à celui auquel il est destiné.
La préparation de la livraison est une étape qui peut s’avérer complexe et comporte souvent des tests et procédures de retour à la situation antérieure.
Etape 5 : Valider
La validation, c’est démontrer qu’un produit satisfait à l’utilisation prévue lorsqu’il est placé dans l’environnement cible.
(on a fait ce qu’attendait le client)
Ce que l’on doit faire :
- Identifier ce qui doit être validé et les méthodes de validation
- Gérer les procédures et critères de validation
- Gérer les environnements de validation
- Planifier et réaliser les revues
- Analyser la planification, les méthodes, les résultats
Ce que l’on produit :
- Cadrage de validation (plan, procédures,…)
- Résultats/validation
- Analyses
Concrètement…
Un utilisateur désigné pour expérimenter un nouveau produit validera le manuel utilisateur en s’appuyant sur lui pour des essais en conditions réelles d’utilisation.
Des procédures d’essai et des critères d’acceptation auront préalablement été définis. Par exemple, on pourra décider d’abandonner les tests et de renvoyer le produit dès le deuxième dysfonctionnement significatif.
En tant que client, on s’apercevra peut-être au fil du temps qu’il est préférable de mettre en place des tests aléatoires des produits avant leur livraison pour limiter le nombre de livraisons de produits non satisfaisants.